Une étude d'Adopt a Block explore l'utilisation du bitcoin (BTC) en Iran, pays sous régime autoritaire et soumis à des sanctions internationales. L'inflation élevée, le chômage chez les jeunes, et la répression politique figurent parmi les principaux moteurs de l'adoption croissante des crypto-monnaies dans le pays. Le rial iranien a subi une dévaluation de 95 % en une décennie, poussant la population à chercher des alternatives financières.
Les Iraniens privilégient le bitcoin et l'USDT pour leurs transactions quotidiennes, ces deux crypto-monnaies offrant une résistance à la censure et des moyens de contourner les sanctions financières. L'étude souligne l'utilisation des crypto-monnaies pour préserver la valeur du patrimoine face à l'inflation galopante et pour contourner la censure gouvernementale, facilitant ainsi l'accès à des produits et services internationaux.
De nombreux Iraniens se tournent vers le BTC et l'USDT pour protéger leur patrimoine contre l'inflation. Malgré la perte de valeur du dollar américain, le bitcoin s'est avéré être l'actif le plus performant de la décennie, soulignant son potentiel en tant que refuge financier.
L'utilisation de bitcoin et de l'USDT permet aux Iraniens de contourner les restrictions imposées par le gouvernement, offrant une liberté financière précieuse dans un contexte de censure et de sanctions internationales. Ces crypto-monnaies leur offrent également la possibilité de participer à l'économie mondiale malgré l'isolement financier du pays.
Malgré un intérêt croissant, l'adoption de bitcoin en Iran fait face à des obstacles tels que les coupures d'électricité et d'Internet, la méfiance envers l'argent numérique et la préférence pour les actifs plus risqués. La réglementation gouvernementale sur les crypto-monnaies et les restrictions d'accès à Internet représentent également des défis pour les utilisateurs iraniens.
Selon un rapport du journal iranien ArzDigital, 25 % des Iraniens possédaient des crypto-monnaies en 2023, avec une préférence marquée pour le bitcoin. Les plateformes d'échange locales jouent un rôle crucial, bien que les frais de retrait élevés et les restrictions gouvernementales sur le minage et les transactions en crypto-monnaies posent des défis pour les utilisateurs.
En Iran, le Bitcoin va au-delà d'une simple opportunité d'investissement ; il symbolise une échappatoire aux restrictions gouvernementales. L'intérêt grandissant pour cette crypto-monnaie suggère un impact potentiel sur l'économie nationale, bien que des obstacles tels que sa volatilité et le besoin de former les utilisateurs à une utilisation sécurisée persistent. Les coûts élevés des transactions poussent souvent vers des options plus centralisées, mais des solutions alternatives sont en cours d'élaboration pour pallier ces défauts. Les développements économiques récents de l'Iran, notamment son rapprochement avec les BRICS et la Russie, pourraient réduire l'impact des sanctions occidentales et améliorer le bien-être de la population. Par ailleurs, l'engouement pour le Bitcoin pourrait stimuler une économie alternative, offrant ainsi une certaine indépendance face aux pressions internationales.
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