En avril, l’inflation aux États-Unis a baissé pour la première fois depuis janvier, atteignant +3,4 % sur un an, contre +3,5 % le mois précédent. Cette diminution offre un répit au président Joe Biden, en pleine période électorale, même si celui-ci souligne qu’« il reste beaucoup à faire ».
Après un trimestre de hausse, l’inflation générale aux États-Unis a finalement fléchi en avril. L’indice des prix à la consommation (CPI), publié par le département du Travail, a confirmé cette baisse à +3,4 % sur un an, alignée sur les prévisions des analystes. Les secteurs du carburant et du logement ont majoritairement influencé cette tendance, mais la bonne nouvelle vient de l’inflation dite sous-jacente (hors alimentation et énergie), qui a chuté à son niveau le plus bas depuis deux ans.
Joe Biden a accueilli positivement cette baisse, qui intervient en plein cœur de la campagne pour la présidentielle de novembre. Face à des critiques républicaines constantes attribuant la hausse des prix à sa gestion, la détente de l’inflation offre à Biden un argument de poids. Le président a toutefois prévenu que le chemin vers une stabilité économique totale reste long, tout en critiquant les propositions républicaines qu’il juge inflationnistes.
Cette baisse de l’inflation ouvre la porte à une possible réduction des taux directeurs par la Réserve Fédérale, qui maintient des taux élevés depuis deux ans pour lutter contre l’inflation. Bien que juin semblait une option, la Fed souhaite voir l’inflation se rapprocher de 2 % avant tout assouplissement. Le président de la Fed, Jerome Powell, a exprimé des doutes sur la rapidité de ce retour à l’objectif, appelant à la patience pour laisser le temps aux politiques actuelles de produire leurs effets.
L’inflation ralentit également dans la zone euro, se rapprochant de l’objectif de 2 % fixé par la Banque centrale européenne, avec des taux particulièrement bas en France et en Allemagne. Cette tendance rend probable une baisse des taux par la BCE dès juin, contrairement à la situation plus compliquée aux États-Unis.
Les marchés financiers ont réagi positivement aux nouvelles de l’inflation, avec une hausse notable à Wall Street. Par contre, le dollar a perdu de sa valeur, surtout face au yen et à l’euro, pâtissant des anticipations d’une politique monétaire potentiellement moins restrictive de la Fed.
Parallèlement, le Bitcoin a profité de cette atmosphère d’assouplissement monétaire pour rebondir, atteignant les 66 000 $, un sommet non observé depuis fin avril. Ce mouvement suggère un regain de confiance chez les investisseurs, soulagés de voir l’inflation se modérer et la Fed maintenir une position accommodante.
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